Prélèvement et préparation de sperme

Le recueil du sperme se fait par masturbation dans un pot stérile, soit au sein de l’hôpital dans la pièce mise à la disposition du patient, soit à la maison à condition de respecter +/- 1 heure de trajet entre le domicile et l’hôpital ainsi que la température de conservation de l’échantillon (température corporelle). Il est conseillé de respecter 2 à 5 jours d’abstinence sexuelle.

La préparation du sperme consiste à :

  • éliminer le liquide séminal (liquide composant en grande partie le sperme ; il nourrit et véhicule les spermatozoïdes jusqu’au vagin)
  • sélectionner et concentrer les spermatozoïdes les plus mobiles.

La technique de préparation de sperme utilisée au laboratoire s’appelle le gradient de densité.

Une évaluation de la quantité et de la mobilité des spermatozoïdes (= spermogramme) est réalisée avant et après toute préparation.

Lorsqu’aucun spermatozoïde n’est détecté lors du premier spermogramme, une autre technique de préparation peut être effectuée (ESP) afin de concentrer un maximum l’échantillon afin de voir si quelques spermatozoïdes s’y trouvent.

Le prélèvement de sperme chirurgical

Si une ou plusieurs ESP sont négatives, alors le prélèvement chirurgical est envisagé. Il s’agit d’une ponction épididymaire et/ou d’une biopsie testiculaire.

La ponction épididymaire

L’épididyme est un canal apposé au testicule qui permet la maturation et le stockage des spermatozoïdes (acquisition de leur mobilité). Il relie le testicule (lieu de production des spermatozoïdes) au canal déférent (zone de transport vers la prostate et les canaux éjaculateur).  La ponction épididymaire consiste en une aspiration du contenu de l’épididyme, grâce à une fine aiguille, des spermatozoïdes qui seraient bloqués dans le canal dû à un obstacle (dite azoospermie obstructive). Le biologiste observe au microscope la présence ou non de spermatozoïdes.

S’il y a présence de spermatozoïdes, ceux-ci sont congelés à -196°C (cf congélation de sperme). Ils pourront être utilisés ultérieurement lors d’une ICSI en fécondation in vitro.

A noter que la ponction épididymaire peut être convertie en biopsie testiculaire si elle s’avère négative.

La biopsie testiculaire

En cas d’azoospermie sécrétoire, c’est-à-dire un problème au niveau de la fabrication des spermatozoïdes, une biopsie testiculaire doit être réalisée.  On prélève, sous anesthésie générale, des petits morceaux de tissu testiculaire. Le biologiste observe au microscope la présence ou non de spermatozoïdes.

S’il y a présence de spermatozoïdes, ceux-ci sont gardés 24h dans nos incubateurs afin qu’ils terminent leur maturation et sont ensuite congelés à -196°C (cf congélation de sperme). Ils pourront être utilisés ultérieurement lors d’une ICSI en fécondation in vitro.

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